Bénéfices du huis clos : consommer local et fait maison
Après deux confinements consécutifs, les habitudes alimentaires des frenchy se sont métamorphosées. Télétravail, fermeture de lieux publics et déplacements limités ont eu raison de nos vices cachés, à savoir la facilité du grignotage et de la junk food. De nouveaux réflexes ont pris le dessus et s’ancrent foncièrement dans les chaumières, occultant le train-train de l’avant huis clos. On fait le point.
Mitonner des plats savoureux 100% fait maison
Selon une étude réalisée par YouGov pour la plateforme Too Good To Go, 43 % des Français en période de confinement ont estimé passer plus de temps derrière les fourneaux. La preuve en est avec l’engouement précipité dans les supermarchés, à l’égard des basiques du garde manger comme la farine ou le sucre. En découlent alors une prise de conscience vis-à-vis du pilier social, soit la convivialité autour d’une tablée, ainsi qu’une volonté de manger plus équilibré.
Dès lors, on met en application ces idéaux, en échafaudant des recettes régressives et suaves. Concrètement, à chaque repas en tribu on dégaine un pain fait maison ; à l’approche du weekend, on conçoit à quatre, six ou huit mains une pizza personnalisée ; à l’heure du goûter, cookies et banana bread sont de la partie.
La préparation suprême à faire jaillir lors d’un break sucré, au petit-déjeuner ou au goûter ? La pâte à tartiner homemade aux notes intenses de noisettes torréfiées, de cacao et de chocolat au lait. Et si des chocovores se glissent dans l’assemblée, voici la version de Stephatable selon Christophe Michalak, à concocter sans tarder.
Perfectionner sa pratique
C’est un fait : les médias et le milieu éditorial surfent sur la vague du bien manger et inondent écrans et étagères de conseils et outils, pour réaliser des recettes simples et authentiques. Dans le but de s’améliorer et détenir des bases solides, les consommateurs n’hésitent plus à décortiquer les émissions et à investir dans un nouvel élan d’ouvrages gourmands.
L’illustration la plus emblématique demeure le show télévisé « Tous en cuisine » de Cyril Lignac, élu meilleure émission du confinement, avec plus de 2 millions de téléspectateurs. A cela s’ajoute une catégorie de chefs insufflant une bouffée d’air frais sur les réseaux sociaux, à l’image d’Alexia Duchêne avec ses Réels Instagram ou Philippe Etchebest et son programme Mentor. L’objectif final demeure le même : reproduire en pas à pas et de la maison des préparations délicates et raffinées.
Et pour les gastronomes en herbe plus adeptes des livres que des écrans, la rentrée littéraire, à en entrevoir les titres, est restée sous le signe de la gourmandise et du savoir-faire authentique : « FAIT MAISON », « PLATS DE CHEFS à la maison » ou « CUITES ».
Miser sur les circuits courts
Avec un périmètre de sortie plus que restreint, il est certain que les lieux d’approvisionnement alimentaire ont suivi la même cadence. Outre le supermarché du coin, la boulangerie et l’épicerie, les frenchy ont visé et visent encore des achats locaux, par exemple avec les paniers producteurs. Ainsi, en peu de temps, les Français ont adopté un nouveau mode de consommation en adéquation avec les enjeux alimentaires d’aujourd’hui : manger sain et locovore.
On se laisse volontiers séduire par un florilège de paniers bio, fermiers et de saison, désireux de soutenir l’agriculture locale : La Ruche qui dit Oui, Potager City, Bioacasa…
Remarquons également qu’au regard de la même étude Too Good Too Go, 41 % de l’échantillon de participants interrogés achète uniquement les produits dont il a la nécessité. On renvoit au placard les aliments ultra-transformés et on dit bonjour aux fruits, légumes et légumineuses.
En quête de recettes saines et faciles à concocter ? On va checker le nouvel ouvrage à glisser dans son étagère : «Cuisiner pour se soigner».